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Autoédition/Édition

Comment Publier Son Livre ? Le Tour d’Horizon des Solutions

Votre manuscrit est à peine achevé que vous vous posez déjà la question : comment publier mon livre ? Comment faire pour que mes écrits passent de l’ombre à la lumière ? Vous passez alors un nombre d’heures incalculables à chercher des informations sur le sujet. Résultat ? Il existe trois modes de publication :

  • L’édition à compte d’éditeur
  • L’édition à compte d’auteur
  • L’autoédition

Mais comment faire le bon choix ? Comment savoir ce qui se cache derrière chaque solution ? Pas de panique, pour vous aider à prendre la décision qui vous convient le mieux, je me suis lancée dans le décryptage de chaque solution de publication. Vous verrez, vous allez tout comprendre !

Allez, c’est parti pour notre tour d’horizon !

Sommaire

Édition à compte d’éditeur : la voie royale ?

Publier son livre à compte d'éditeur
Publier son livre à compte d’éditeur

Se faire éditer par une maison d’édition (ME) à compte d’éditeur est le mode de publication traditionnel en France. Pour la plupart des auteurs, décrocher un contrat d’édition constitue le Graal, le levier idéal pour construire leur carrière d’écrivain.

Décryptage du contrat d’édition à compte d’éditeur

Votre manuscrit vient d’être accepté par une ME. Félicitations ! Qu’est-ce que cela implique concrètement ?

Investissement de l’éditeur, royalties pour l’auteur

Vous signez un contrat d’édition dans lequel vous cédez vos droits d’auteur (reproduction, traduction…) selon des modalités précises (durée, territoire, nature des œuvres concernées…). Vous autorisez l’exploitation commerciale de votre livre par l’éditeur en échange du versement de royalties (redevances perçues sur le prix de vente HT).

La maison d’édition prend en charge l’intégralité du risque financier. Elle investit dans le potentiel économique de votre livre. C’est essentiel de bien le comprendre, car toute la logique d’action de l’éditeur dépend de cela. Il finance :

  • Le travail éditorial nécessaire pour que votre manuscrit réponde à toutes les exigences d’un livre de qualité professionnelle : relecture, correction, mise en page, couverture, maquette…
  • Le tirage des premiers exemplaires qui seront distribués dans les librairies, envoyés à la presse…
  • Le référencement, les formalités administratives (ISBN, dépôt légal).
  • La diffusion (les opérations commerciales et marketing effectuées auprès des libraires).
  • La distribution.
  • La promotion, la communication…

Votre ME avance tous les frais en faisant le pari que les ventes de vos livres couvriront toutes les dépenses engagées et bien plus encore. Vous (en tant qu’auteur) n’avez pas à mettre la main au porte-monnaie, car vous avez déjà rempli votre part du contrat : créer et délivrer l’œuvre originale qui fera l’objet d’une exploitation commerciale bénéficiant à tout un système (tous les professionnels intervenant dans la chaîne du livre : éditeur, imprimeur, diffuseur, distributeur, librairies).

L’éditeur vous paiera vos royalties habituellement une (ou deux) fois dans l’année après une période de décompte des ventes. En fonction des moyens et de l’organisation des ME, l’auteur peut obtenir un « à-valoir », une somme acquise par l’auteur avant la commercialisation du livre.

Un processus éditorial long pour un manuscrit de qualité professionnel

Concernant la durée du processus, si vous ne savez pas patienter, commencez à pratiquer la méditation ! Ou mieux, lisez les 5 principes clefs pour mener votre vie d’auteur avec sérénité. Les délais sont généralement longs.

Une fois votre manuscrit retenu par le comité de lecture, il faut s’imaginer toute une chaîne de professionnels devant intervenir sur votre projet de livre avant qu’il ne soit fin prêt. Le processus peut prendre facilement une année pour relire, corriger, retravailler le texte, le perfectionner, réaliser une maquette, préparer le lancement officiel, lancer les premiers tirages, présenter le catalogue contenant votre livre aux libraires…

C’est le temps nécessaire pour permettre un travail de qualité dans une structure qui doit accompagner plusieurs autres auteurs. Parce que oui, votre roman n’est pas le seul à cheminer dans les rouages de ce processus.

L’avis de l’auteur n’est pas indispensable, l’éditeur a le dernier mot

Durant tout le travail éditorial, votre point de vue, vos préférences ne sont pas toujours pris en compte. En cédant vos droits d’auteur, vous n’avez plus la liberté de décider.

L’éditeur fera les choix qu’il jugera opportun pour assurer la rentabilité de son investissement. Et c’est logique, n’oublions pas qu’il a une entreprise à faire tourner et qu’il prend le risque financier. Sur ce point, tout est à relativiser et à replacer sous le prisme de l’humain, du relationnel et aussi des valeurs de la ME.

Pour beaucoup d’auteurs, la collaboration avec leur ME se fait en bonne intelligence. Vous devez juste accepter l’idée que vous n’avez plus la main sur le choix final de la couverture, du titre, de la réécriture éventuelle de votre livre… 

La promotion du livre : implication limitée des éditeurs et investissement personnel des auteurs

Pour cette étape de la vie du livre, 47 % des auteurs estiment qu’elle est principalement le fruit de leur propre travail sur les réseaux sociaux.
La note moyenne attribuée aux éditeurs pour le travail de promotion est de 5 sur 10.

Source : étude, 8ème baromètre des relations auteurs/éditeurs de la SCAM/SGDL, 9 mars 2021

La promotion de votre livre est (a priori) assurée par l’éditeur mais votre implication en tant qu’auteur est plus que souhaitable, osons même dire essentielle pour créer du lien avec votre lectorat et assurer la pérennité de votre carrière. J’avais le terme indispensable sur le bout des doigts, puis j’ai pensé à la prodigieuse Elena Ferrante qui fait exception à la règle😉.

Le mythe de l’artiste incompris, inaccessible, cloîtré dans son île déserte qu’un éditeur prend sous son aile pour le rendre célèbre n’est plus vraiment tendance. L’auteur d’aujourd’hui façonne sa marque personnelle, maîtrise sa communication. Prenons l’exemple de Virginie Grimaldi qui entretient une communauté dynamique et engagée sur Instagram. La plupart des auteurs, même jouissant d’une grande notoriété, font des salons, des séances de dédicaces, des émissions télévisées… Bref, vous devez vous investir un minimum dans la promotion de vos livres même en signant un contrat à compte d’éditeur.

Publier son livre à compte d'éditeur - décryptage Choisir d'écrire
Publier son livre à compte d’éditeur – décryptage Choisir d’écrire

Avantages de l’édition classique

1. Efficace contre le syndrome de l’imposteur

Le fait d’être validé par le comité de lecture d’une ME permet souvent de se défaire du syndrome de l’imposteur dont souffre un grand nombre d’auteurs.

La confiance de l’éditeur représente souvent l’étape transformationnelle, celle du passage de l’auteur en herbe qui ne s’assume pas à l’écrivain qui accepte son nouveau statut. Votre talent a été validé par un professionnel du livre. Votre statut est consolidé par la publication. Vous avez plus de facilité à vous présenter aux autres en tant qu’écrivain.

2. Accompagnement de qualité professionnel

L’accompagnement d’une ME permet de se défaire d’une charge mentale certaine : vous n’avez pas à vous préoccuper du processus de production/publication. Vous avez (en principe) la sérénité d’esprit et le temps de vous concentrer sur l’écriture de vos prochaines œuvres.

3. Pas de pression financière

Vous l’avez compris, c’est l’énorme avantage de l’édition traditionnelle. Publier un livre de qualité professionnelle ne s’improvise pas et exige un minimum d’investissement financier. Une maison d’édition à compte d’auteur prend tout en charge. Et l’auteur perçoit ses redevances en fonction de ses ventes.

4. Facilité d’accès aux librairies

La réalisation d’un rêve : celui de voir votre livre dans la vitrine d’une librairie. Les ME disposent souvent d’un réseau de libraires qu’elles peuvent mobiliser pour promouvoir leurs nouveautés. L’édition à compte d’éditeur reste la voie royale pour devenir un succès de librairie.

Limites de l’édition à compte d’éditeur

1. Signer un contrat d’édition, c’est décrocher la lune

Il faut sérieusement se retrousser les manches et se lancer dans une démarche de prospection stratégique. Car oui, acceptons l’évidence : le marché éditorial classique ne peut pas répondre à la demande sans cesse grandissante des auteurs souhaitant publier leurs œuvres.

Les ME sont submergées de demandes et opèrent une sélection draconienne pour miser sur les manuscrits répondant à leur ligne éditoriale, à leur perception de ce qu’attendent les lecteurs, à leur flair en tant que professionnel de l’édition.

Dans ce système, ce livre que vous brûlez de publier ne verra peut-être jamais le jour et sera destiné à prendre la poussière dans le tiroir du meuble de votre grenier.

Tout le monde ne peut pas être édité par une ME à compte d’éditeur. Cela ne veut pas dire que tout le monde ne mérite pas d’être édité. La nuance est fondamentale.

« Dans les plus grandes maisons d’édition, on reçoit entre dix et quinze premiers romans par jour. Or, seulement trois à cinq paraîtront dans l’année »

extrait de l’article le service des manuscrits sur la plateforme Édith et nous.

En avril 2021, Gallimard suspendait momentanément l’envoi des manuscrits car la ME ne pouvait assumer le rythme effréné des dépôts (passage de 30 à 50 manuscrits par jour).

Comprenons que le ratio entre les aspirants écrivains et ceux qui accèdent à un contrat d’édition en ME traditionnelle avoisine les 1‰ (NB ce n’est pas une faute de frappe, lisez bien 1/1000). Voici la réalité.

Ma philosophie, c’est de vous encourager à viser la lune (celle qui vous convient) mais avec clairvoyance et stratégie.

2. Vivre de sa plume, une idée saugrenue

La part de l’auteur sur le prix de vente varie entre 6 et 12 % en moyenne. Gardons en tête que chaque acteur de la chaîne du livre doit obtenir sa part et surtout couvrir ses frais de fonctionnement pour permettre au système d’exister. Donc plus il y a d’intermédiaires, plus on divise le gâteau (prix de vente de votre livre) et plus votre part d’auteur est réduite.

Donc oui, vous pouvez ne percevoir que 6% des fruits de votre travail, de vos nuits blanches, de cette part de vous-même que vous avez peut-être mis des années à créer seul.

Il faudrait en vendre environ 30 000 exemplaires tous les ans pour s’assurer un revenu correct. De plus, le système de rémunération différé par paiement annuel ou semestriel ne facilite pas les prévisions financières.

Voici quelques éléments statistiques qui permettent de mieux comprendre la situation :

  •  « On estime à 101 600 le nombre d’auteurs de livres », SGDL (Société des Gens de Lettres).
  • 3000 auteurs seulement perçoivent des revenus supérieurs à 2 fois le SMIC soit 26 890 €/an (SGDL). Ça représente 3% des auteurs de livres.
  • « 90% des auteurs perçoivent un revenu en droits d’auteur inférieur au SMIC », SGDL. La grande majorité des écrivains exercent une activité professionnelle en plus de l’écriture.
  • « Les ventes d’un premier roman se situent, en moyenne, entre 500 et 800 exemplaires », L’express.
  • « Dépasser les 500 exemplaires est déjà un très beau résultat. La barre « stratégique » est fixée à 1 000 ventes et permet d’entrer dans le programme d’agent littéraire (5 à 6 % des auteurs atteignent ce seuil) », Librinova.

3. Céder ses droits, un choix lourd de conséquences

Entre le professionnel expérimenté qui finance et l’auteur débutant parfois naïf qui décroche son premier contrat, la relation est souvent déséquilibrée. Le souci : vous vous sentez redevable face à la ME qui valide votre talent et rend votre rêve possible.

L’enjeu consiste à ne pas subir des choix pris trop hâtivement. Chaque partie devrait pouvoir défendre pleinement ses intérêts. Tant que le contrat d’édition court, même si vous conservez à vie la paternité de votre œuvre, c’est comme si vous avez cédé l’autorité parentale de votre livre.

Si vous n’êtes pas d’accord avec les méthodes, la vision, les valeurs de votre éditeur, la situation risque d’être compliquée. Si vous n’avez pas pris le temps nécessaire pour lire et comprendre toutes les clauses du contrat, vous pouvez vous en mordre les doigts.

Récupérer vos droits peut s’apparenter à un parcours du combattant.

« 29.2 % des auteurs déclarent avoir des relations non satisfaisantes, voire conflictuelles avec certains ou la majorité de leurs éditeurs. »

Les auteurs ont majoritairement plusieurs éditeurs au cours de leur vie d’écrivain : 2 à 5 pour la moitié d’entre eux, 6 à 10 pour un quart d’entre eux…

Étude « Un monde perfectible » sur le baromètre des relations auteurs/éditeurs publié en 2018 par la SCAM (société civile des auteurs multimédia) et la SGDL

L’édition à compte d’éditeur est-elle (toujours) la voie royale pour vous ?

Je vous laisse méditer là-dessus ! Prêt à décortiquer le second moyen de publication ?

Édition à compte d’auteur : la compensation d’un système ?

Édition financée par l’auteur

Se faire éditer par une maison d’édition (ME) à compte d’auteur est une solution qui vient répondre aux besoins du marché. Comme expliqué précédemment, il existe une forte demande chez les auteurs souhaitant publier leurs livres et très peu de places dans le catalogue des ME classiques. L’offre des ME à compte d’auteur constitue une alternative sérieuse. Elle est décriée par certains auteurs (expérimentés) et plébiscitée par ceux souhaitant aller au bout de leur projet de publication de manière simple, rassurés de pouvoir s’appuyer sur une ME et prêts à investir financièrement. Chaque année, la BNF dresse une liste des 50 principaux déposant de nouveaux livres. Je trouve intéressant de constater que le principal déposant de livres en 2018 (plus de 4000) est une ME à compte d’auteur.

Décryptage

Comme pour l’édition à compte d’éditeur, vous signez un contrat avec une ME dans lequel vous cédez vos droits d’auteur selon des modalités précises. Vous autorisez l’exploitation commerciale de votre livre par l’éditeur en échange du versement de royalties.

Vous supportez toute la charge financière de votre projet, c’est la grande différence avec l’édition classique. La ME ne prend pas de risque et vous propose une série de services éditoriaux payants. Son modèle économique repose sur votre besoin en tant qu’auteur de bénéficier de services professionnels pour concrétiser votre projet de publication. Vous avez accès à des forfaits comprenant la relecture, la correction, la réalisation de la couverture… Tout ce qui permet de publier un livre de qualité professionnelle.

Chaque ME a un fonctionnement différent. Pour vous donner un exemple de ce qui peut être proposé par ce genre de structure, j’ai interviewé un auteur que nous appellerons Fabien et qui a publié son livre en signant avec deux ME à compte d’auteur. Voici la synthèse de son retour d’expérience :

  • Après le dépôt du manuscrit, le délai de réponse est d’un mois en moyenne. Avec une ME, aucun retour personnalisé et avec l’autre une appréciation globale sur l’histoire.
  • Une ME a proposé à Fabien de choisir entre la publication gratuite de son livre tel que déposé (sans aucun travail éditorial sur le manuscrit) ou la souscription à un pack relecture /correction. Avec l’autre structure, la relecture et la correction étaient obligatoires pour la signature du contrat. Fabien estime que la correction du manuscrit était nécessaire. Il a constaté la valeur ajoutée du service mais n’a pas bénéficié de conseils pour améliorer son texte.
  • Fabien a payé à chaque ME 1500 € en moyenne pour les services de relecture/correction/ mise en page et réalisation de la maquette. Ses livres font entre 40 et 70 pages. Il a créé lui-même le visuel de sa couverture.
  • Il percevait ses redevances une fois par an. Avec sa première ME les redevances avoisinaient les 10%. Avec la seconde, il obtenait 20 à 30% du prix HT du livre en fonction du volume des ventes ( 25 % si on atteint les 1001 ventes et 30% si on dépasse les 2000 ventes).
  • Fabien n’avait aucune visibilité sur le suivi et l’évolution de ses ventes. Il découvrait le nombre d’exemplaires vendus lors du paiement de ses royalties.
  • La durée du processus d’édition et de publication dépendait surtout de l’échéancier de paiement. (Dix versements de 150 € par mois sur dix mois).
  • Fabien a pu prendre les décisions essentielles concernant son manuscrit (titre, couverture, intégrité complète de l’histoire).
  • Les contrats sont généralement signés pour une durée d’un an, ce qui lui a permis de récupérer ses droits rapidement et de changer de stratégie. Il a choisi une seconde ME à compte d’auteur qui proposait une rémunération plus intéressante ( 20 à 30 % sur les ventes).
  • Les ME réalisent un tirage minimum : une dizaine d’exemplaires pour Fabien, une dizaine pour les services de presses et quelques-uns pour les formalités administratives (dépôt légal). Elles fonctionnent essentiellement en impression à la demande (commandes fermes des libraires ou de l’auteur).
  • La promotion est très limitée voire inexistante. Dix livres ont été envoyés à des quotidiens et périodiques (selon le contrat), mais Fabien ne dispose d’aucun retour sur cet aspect, aucun article n’a été publié sur son livre. La diffusion auprès des libraires se fait seulement via une annonce sur Livres Hebdo.
  • Pour Fabien, les ventes se faisaient uniquement grâce à son implication personnelle.

Fabien avait besoin d’une solution de publication simple et ne souhaitait pas chercher lui-même des prestataires pour retravailler son manuscrit. Il pense que l’édition à compte d’auteur permet de publier uniquement mais n’apporte aucun accompagnement et ne permet pas de trouver des lecteurs. Il envisage aujourd’hui l’autoédition.

Publier son livre à compte d'auteur - décryptage Choisir d'écrire
Publier son livre à compte d’auteur – décryptage Choisir d’écrire

Avantages

Le statut de maison d’édition rassure

À compte d’auteur ou d’éditeur, votre livre est édité par une maison d’édition. Vous êtes dans le système. Vous avez signé un contrat avec un professionnel. N’oublions pas que la plupart des auteurs ont le syndrome de l’imposteur chevillé au corps. Moi la première, il m’arrive de ne pas me sentir légitime avant de me lancer dans telle ou telle démarche (en général ça ne dure pas longtemps 😅, je vous rassure) mais c’est une réalité. Ce besoin d’être validé est naturel. Alors, si on occulte la dimension financière, vous vous confortez dans l’idée que votre démarche est légitime parce que votre manuscrit a été accepté par un comité de lecture. Dans vos échanges avec les autres, vous pouvez communiquer fièrement le nom de votre ME. Dans l’imaginaire collectif, tant qu’il y a le nom d’une ME sur la couverture de votre livre, vous avez décroché un contrat d’édition et c’est tout ce qui compte.

Facilité d’accéder à la publication

Ce mode de publication apporte une solution alternative au besoin de se faire publier. Tout le monde peut y avoir accès. Enfin, ceux qui ont les moyens d’investir financièrement dans leur projet. Le comité de sélection n’est pas vraiment là pour filtrer les manuscrits, car le système ne repose pas sur la qualité des livres qu’il faut défendre afin de générer un maximum de ventes. Ce système repose sur la quantité de services facturés aux auteurs. L’avantage est double pour la ME, car si votre livre rencontre le succès, l’éditeur bénéficie également de sa part.

Accès à des services éditoriaux professionnels

C’est l’avantage principal. En confiant votre manuscrit à une ME vous ne vous souciez pas de tout le processus éditorial, du référencement, des déclarations… C’est le confort d’une solution clefs en main. Mais qui comporte tout de même certaines limites.

Limites

Le manque de transparence de certaines structures

Beaucoup d’auteurs considèrent l’édition à compte d’auteur comme une arnaque parce qu’une ME ne devrait pas demander de financement à un auteur. Parce leur référentiel c’est l’édition dite classique. Alors, posons les bases pour comprendre la controverse qui entoure ce mode de publication. L’édition à compte d’auteur est parfaitement légale. Il n’y a pas de vraie ou fausse ME, les ME sont des entreprises déclarées comme telles.

Selon moi, le véritable problème réside dans le manque de transparence de certaines structures. Des ME qui n’assument pas clairement le modèle économique de l’édition à compte d’auteur font croire qu’elles sont des ME à compte d’éditeur, plongeant ainsi les auteurs dans la confusion. Prenons l’exemple de deux pratiques qui sont discutables :

  • Faire croire à une sélection par un comité de lecture qui s’apparente davantage à une chambre d’enregistrement. Quelle est l’utilité d’un comité de sélection si tous les manuscrits sont acceptés ? N’est-ce pas plutôt un élément marketing permettant de jouer sur le besoin de validation des auteurs ? Je vous laisse méditer là-dessus.
  • Intégrer une clause d’achat d’un certain nombre d’exemplaires par l’auteur dans le contrat d’édition. Une ME à compte d’éditeur prend le risque financier. Prendre un risque implique que ça peut ne pas fonctionner. L’éditeur peut ne pas rentrer dans ses frais. Même si le processus éditorial a été financé par la ME, demander à un auteur d’acheter lui-même 50 ou 100 exemplaires ne revient-il pas à se financer sur le dos de l’auteur ? Je vous laisse également méditer là-dessus.

Le coût financier

C’est la grande différence avec l’édition traditionnelle. La sélection se fait surtout en fonction des moyens financiers de l’auteur. La facture peut monter très vite.

Un accompagnement limité

L’édition à compte d’auteur apporte une solution pour publier votre livre. Sur cet aspect, on peut considérer que c’est efficace. Mais vous attendez souvent plus d’une ME que la simple publication de votre livre. Vous recherchez le soutien d’un professionnel pour sublimer votre œuvre et trouver vos lecteurs. Ces attentes ne sont généralement pas comblées comme nous avons pu le constater avec le retour d’expérience de Fabien. Ce qui peut vous pousser naturellement à prendre davantage en main la promotion de votre œuvre.

Passons donc à la troisième voie possible, celle longtemps considérée comme « en dehors du système ».

S’autoéditer : la modernisation du système ?

Autoédition ou l’avènement d’un nouveau système

Une pratique encore très marginale il y a une vingtaine d’années. L’autoédition tend aujourd’hui à se développer et devient une alternative intéressante aux besoins des auteurs. Le nombre de livres imprimés provenant de l’autoédition déposés à la BNF ne cesse d’augmenter (de 4 765 en 2018 à 7 021 en 2020 cf. Livres imprimés indicateurs du dépôt légal 2020).

Ce mode de publication fait cependant l’objet de nombreuses controverses portant sur la qualité des livres autoédités, la confusion des rôles de l’écrivain-artiste et de l’éditeur-vendeur… Bref, vous l’avez compris, cette troisième voie déchaîne les passions et à juste titre parce qu’elle constitue aujourd’hui un marché à part entière.

Les plateformes d’autoédition se multiplient, la toile pullule de conseils et d’une expertise grandissante sur le sujet (la preuve, moi-même je m’y mets avec mon blog Choisir d’écrire 😜), les auteurs indépendants sont de plus en plus nombreux et se professionnalisent, s’organisent, se forment. Le lectorat des livres autoédités s’étend.

Décryptage

S’autoéditer c’est publier son livre soi-même sans passer par un contrat d’édition. L’auteur conserve l’intégralité de ses droits et décide de tout (titre, couverture, date de publication…). Il finance l’intégralité du processus éditorial. C’est simple, Il est l’artiste et devient l’éditeur. Et c’est de là que provient toute la complexité de l’exercice, l’auteur ne possède ni les compétences, ni l’expérience, ni le réseau (et encore moins les ressources) d’un éditeur. Alors comment faire ?

Plusieurs hypothèses sont possibles en fonction de votre budget et des compétences que vous pouvez mobiliser (si votre conjoint est graphiste et votre meilleure copine une experte en grammaire/syntaxe et typographie, ça change tout). Tout dépend aussi de vos aspirations (publier en numérique seulement ou en broché absolument, disponibilité en librairie ou non…).

Le monde de l’autoédition a plusieurs visages. Pour mieux comprendre, je vais vous présenter trois parcours d’auteur :

Le profil d’auteur DIY (Do It Yourself)

  • Il fait (quasiment) tout lui-même.
  • Pour la bêta lecture, il fait appel à ses amis passionnés de lecture pour lui faire des retours critiques et leur donne une fiche de bêta lecture qu’il a téléchargé gratuitement sur un super blog d’écriture.
  • Pour la correction, il investit 100 € dans un logiciel correcteur et demande à son oncle professeur de français (passionné par la grammaire et la typographie) de l’aider à chasser les ultimes coquilles.
  • Pour réaliser sa couverture, il utilise un logiciel de design gratuit en ligne, s’inspire des couvertures de livres publiés (et qui ont eu du succès) dans son genre romanesque pour choisir la bonne image et rédiger sa 4e de couverture.
  • Pour faire sa mise en page, il trouve un super tuto sur YouTube.
  • Pour la publication, il choisit Amazon KDP, car après avoir lu un article de blog proposant un comparatif complet sur les différentes plateformes d’autoédition, il pense que Amazon KDP lui assure la liberté et la flexibilité dont il a besoin pour gérer son parcours d’auteur en toute autonomie (suivi des ventes, rémunération mensuelle, possibilité de faire des modifications au fil de l’eau…)
  • Pour la publication et sa déclaration URSSAF, il découvre des tutoriels excellents sur internet.
  • Pour publier son livre, il met beaucoup de temps et fait un certain nombre d’erreurs, mais ne dépense que 150 € pour son logiciel correcteur et l’achat de son ISBN.
  • Les revenus de ses premières ventes, il le réinvestit dans des formations en ligne (il consacre 1h par jour à se former pour améliorer sa communication sur les réseaux, pour s’initier à la publicité Amazon, pour créer un site internet…).

Vous comprenez l’état d’esprit. C’est un parcours fictif mais qui correspond à des auteurs préférant tout contrôler, investir leur temps et leur énergie dans la construction de leur parcours. On peut aller encore plus loin dans cette dynamique. Certains auteurs sont DIY extrêmes. Ils vont par exemple effectuer le référencement de leurs livres eux-mêmes (démarche chronophage et complexe) ou se passer de plateforme d’autoédition et vendre leurs livres sans intermédiaire (créer une boutique en ligne et faire un maximum de vente directe).

Le profil d’auteur chef d’orchestre

  • Il contrôle tout le processus mais ne joue pas la partition seul. Il donne le la à des collaborateurs qu’il a choisis avec minutie.
  • Le marché de l’autoédition se développe et les offres de services également. Il existe des freelances pour tous les domaines (correcteurs professionnels, graphistes, imprimeurs, coach éditorial…)
  • Il sait préciser sa commande, déléguer, encadrer et diriger toutes les opérations sans se laisser dépasser par les différentes sollicitations.
  • Il cherche en priorité les compétences dont il a besoin auprès de ses proches, puis n’hésite pas à faire appel à des professionnels.
  • Comme son budget est limité, il garde certaines missions en direct (celles qu’il préfère comme la création de contenu sur ses réseaux sociaux).
  • En se déchargeant de la majeure partie des missions, il consacre plus de temps à l’écriture et à planifier une organisation optimale pour booster son parcours.
  • Il se réserve du temps tout de même pour se former (pour mieux s’organiser, devenir plus productif et maîtriser le marketing digital pour accroître sa visibilité).

Le profil d’auteur maître d’ouvrage :

  • Dans le prolongement de l’auteur chef d’orchestre, il y a l’auteur qui veut se décharger au maximum.
  • Il décide de se faire accompagner par une plateforme d’autoédition ou par un prestataire de service qui se chargera de l’intégralité du processus éditorial.
  • Ces plateformes proposent des packs de services éditoriaux professionnels aux auteurs. Toutes les étapes du processus sont décomposées en services payants. Allant de la relecture à l’accompagnement pour la promotion du livre. Exemples : Bookelis, Librinova, Books on Demand…

Les offres de services facilitant l’autoédition se multiplient. L’enjeu pour vous, c’est de choisir la plateforme qui vous convient. D’une plateforme à une autre vous pouvez avoir de grandes différences : flexibilité, délais, montant des redevances… Ce que je vous recommande c’est de prendre le temps d’analyser les offres de chaque structure en fonction de vos besoins.

Publier son livre en autoédition – décryptage Choisir d’écrire

Avantages

Si l’autoédition séduit de plus en plus d’auteurs, ce n’est pas sans raison.

Liberté et stratégie

Vous avez la liberté d’écrire ce que vous voulez vraiment partager sans risque d’être censuré.

Ce mode de publication pousse les auteurs à rivaliser d’ingéniosité et à s’investir pleinement dans la promotion de leur livre :

  • Intensifier le rythme de publication. Les auteurs très productifs peuvent publier jusqu’à trois ou quatre livres par an. Certains attendent d’avoir plusieurs manuscrits de prêts pour enchaîner les publications. Cette dynamique crée un cercle vertueux dans l’évolution des ventes, car chaque nouvelle publication peut redonner du souffle aux précédents livres. Un tel rythme est difficilement envisageable dans une ME traditionnelle.
  • Séduire l’algorithme d’Amazon avec un lancement orchestré. Mobiliser sa communauté avant et pendant la publication afin d’intégrer le classement Amazon et renforcer sa visibilité.
  • Utiliser tous les outils du marketing digital pour créer une communauté engagée et la publicité Amazon pour bénéficier du potentiel immense de la plus grande bibliothèque du monde.

Avec l’autoédition, presque tout est possible.

L’autoédition se développe

Ces dernières années, nous constatons une montée en puissance de l’autopublication. La communauté des auteurs autoédités s’agrandit. Si vous souhaitez vous lancer dans l’autoédition, vous n’êtes plus seul et vous pouvez vous appuyer sur une communauté engagée, dynamique et solidaire. Vous pouvez accéder à des ressources de qualité pour vous aider à construire votre parcours. Vous pouvez avoir accès à une multitude de services professionnels pour vous accompagner dans votre projet. Voici quelques signes de cette évolution :

  • L’autoédition représente 20% des dépôts légaux de titres imprimés (rapport d’activité de la BNF)
  • Aux USA le nombre de livres autoédités a dépassé celui des ouvrages publiés par les éditeurs dès 2014 (La Dépêche)
  • Multiplication des plateformes d’autoédition : Amazon KDP, KOBO, Bookelis, BOD, the Book édition, Librinova…
  • Multiplication des services d’accompagnement/ formation pour l’autoédition
  • Des auteurs issus de l’édition traditionnelle s’orientent vers l’autoédition
  • Des auteurs autoédités font des records de vente sur Amazon (A.D Martel)

La possibilité de vivre de sa plume

Aujourd’hui, de plus en plus d’auteurs autoédités parviennent à vivre de leur plume. Ce qui n’est pas le cas pour la très grande majorité des auteurs (dans l’édition traditionnelle notamment). Voici les raisons qui favorisent cette évolution :

  • La rémunération en autoédition est souvent plus favorable que dans l’édition classique. Si on prend l’exemple d’Amazon KDP : vous pouvez percevoir jusqu’à 70 % du prix HT du livre pour vos redevances numériques et 30 % pour vos redevances de livres brochés.
  • La possibilité de percevoir les revenus de vos ventes mensuellement via Amazon ou par trimestre via BOD change la donne. Comparativement à un versement annuel (et parfois semestriel) en édition traditionnelle et à compte d’auteur. La régularité des paiements en autoédition permet aux auteurs d’envisager plus sereinement une carrière d’auteur professionnel.
  • En autoédition vous pouvez suivre l’évolution de vos ventes par jour via Amazon ou par mois sur d’autres plateformes. Ce niveau d’information vous permet d’anticiper financièrement.
  • Vous pouvez augmenter votre rythme de publication pour générer encore plus de revenus.
  • Vous pouvez vous former au marketing digital pour construire une communauté et assurer la pérennité de votre activité.
  • Vous pouvez vous inspirer d’auteurs qui s’autoéditent par choix et ont réussi à vivre confortablement de l’autoédition. (Joanna Penn, Mark Dawson, Jupiter Phaeton, Caroline Vermalle …)

L’avantage ultime de l’autoédition c’est bien cette liberté qui ouvre la voie à une infinité de possibilités. Mais comme tout système, il comporte des inconvénients.

Limites

Écrire et entreprendre 

S’autoéditer implique de faire plus qu’écrire. De sortir de son cocon de créateur d’histoires pour s’exposer à une montagne de missions, de responsabilités, d’expériences. C’est aussi risquer de se perdre en route. Parce que le temps n’est pas extensible à souhait. Si on met de l’énergie dans la conception graphique de son roman, dans la création de contenu pour alimenter ses réseaux, dans le démarchage des libraires… c’est du temps passé à ne pas écrire. Et pourtant, notre livre ne trouvera pas son lectorat tout seul. Notre prochain roman ne s’écrira pas seul non plus. Le dilemme de l’écrivain indépendant oscille entre création et entrepreneuriat (en plus de sa vie de famille, sociale, professionnelle). Entre l’essentiel et le nécessaire. Complexe.

L’autoédition ne convient pas à tout le monde et chaque auteur aborde son parcours différemment. Plusieurs solutions sont néanmoins possibles pour optimiser la gestion du temps : déléguer, planifier, méthodes de productivité, minimalisme, se former… Mais selon moi, l’auteur autoédité doit avoir a minima, en plus de sa passion (ou intérêt) pour l’écriture, une appétence pour la gestion de projet, l’esprit d’entreprise. Pour se sentir à l’aise dans cette démarche, il doit trouver dans l’indépendance, une forme de créativité à exprimer, à expérimenter.

Le syndrome de l’imposteur

Oui, toujours lui ! L’incontournable ! L’auteur autoédité flirte en permanence avec ce syndrome, car on remet plus souvent en cause sa légitimité. Il n’a pas été validé par un professionnel. Il s’est autoproclamé auteur, pour certaines personnes, ça frise la prétention ! Je n’ai pas encore trouvé de remède miracle contre ce poison qui nous mine si souvent le moral à part le fait de travailler inlassablement sa confiance en soi.

Le positionnement des médias ne facilite pas les choses. Les auteurs autoédités qui vendent des milliers de livres, réalisent des records de ventes et ont un destin incroyable ne sont pas médiatisés et à part pour leurs lecteurs ou les acteurs de l’autoédition, ils ne sont pas connus.

Le manque de visibilité de votre livre en librairie

C’est probablement la limite la plus difficile à dépasser. L’auteur autoédité est confronté ici à un système qui le dépasse et à un manque de ressources. Si vous souhaitez que votre roman soit disponible en librairie il faut le faire référencer (en général via une plateforme d’autoédition autre qu’Amazon KDP). Il sera juste commandable par les libraires. Mais ne sera pas présent en rayon.

Pour être disponible en rayon, il vous faut démarcher les libraires et leur proposer le dépôt-vente de votre livre. En général, ils ne sont pas contre. Mais sachez qu’il ne sera pas mis en avant.

Pour bénéficier d’une mise en avant de votre livre, pour qu’il soit en vitrine par exemple, il faut obtenir la confiance du libraire et rivaliser contre la force commerciale des ME traditionnelles.

Prenons un peu de recul. Le libraire est un commerçant. Son objectif est de vendre les livres qui vont plaire à ses clients lecteurs. Pour cela il doit donc répondre à la demande, suivre les tendances (mettre en avant les auteurs de best-sellers, les prix littéraires…), faire confiance aux ME avec lesquels il a noué des relations avec le temps, découvrir certaines œuvres par lui-même pour savoir ce qui peut convenir à sa clientèle.

Mettre en avant un livre autoédité n’a rien de naturel en soi. Comment le libraire peut-il savoir que votre livre est de qualité et qu’il a des chances de plaire ? Le libraire ne vous connaît pas, il est submergé par les sollicitations des diffuseurs qui lui proposent des catalogues de titres à placer et à mettre en avant. Il peut avoir confiance dans le professionnalisme des ME. Mais à quoi peut-il s’accrocher face à un auteur indépendant inconnu au bataillon ?

Encore une fois, la solution se trouve dans la force créative de l’auteur autoédité qui doit faire la démarche de se faire connaître auprès du libraire. Il doit trouver le moyen de convaincre et mettre en avant les bons arguments. Exemple : vous pouvez jouer sur la fibre locale pour susciter l’intérêt du libraire et si vous avez une communauté et des retours de lectures lui transmettre des « preuves sociales » sur la réception positive de votre livre.

3 ultimes recommandations pour bien choisir son mode de publication

3 conseils pour faire le bon choix

Comme vous avez pu le lire, chaque système comporte ses avantages et ses limites. Les frontières entre ces trois modes de publication ne sont pas étanches. Des passerelles existent et ouvrent le champ des possibles pour la construction de votre parcours d’auteur. Pour vous aider au mieux dans ce choix, voici mes trois recommandations.

1.      Bien se connaître

Il n’y a pas de bon ou de mauvais choix de publication. L’enjeu, c’est de faire les choix qui vous conviennent vraiment. Pourquoi voulez-vous publier votre livre ? Quelles sont vos aspirations ? Un auteur qui souhaite publier un roman autobiographique pour cristalliser ses souvenirs et les ancrer dans le patrimoine familial ne fera pas les mêmes choix qu’un auteur qui souhaite absolument vivre de l’écriture. Un auteur qui recherche la célébrité ou la reconnaissance du monde littéraire ne fera pas les mêmes choix que celui qui s’inscrit dans une démarche d’exploration créative pure et personnelle. Vous devez commencer par cerner vos motivations profondes.

2.      Prendre le temps de l’analyse

J’espère que sur cet aspect, cet article vous aidera à mieux appréhender les différentes solutions de publication. Je vous conseille d’aller encore plus loin si besoin. Faites une étude comparative en fonction des critères essentiels pour vous. Si vous optez pour l’édition à compte d’éditeur, prenez le temps de lire et décortiquer toutes les clauses de votre contrat. Si vous préférez l’édition à compte d’auteur, comparez les offres des différentes ME. Si vous choisissez l’autoédition, analysez le fonctionnement des différentes plateformes avant de vous lancer. Ne faites pas l’économie du savoir et choisissez avec clairvoyance.

3.      Construire son parcours avec créativité  

Écrire c’est créer avec des mots, être à l’écoute de son inspiration et se nourrir de ce qui nous environne, de sa propre expérience, de celle des autres… Construire un parcours d’auteur qui vous ressemble, pour moi c’est la même chose. Inspirez-vous des trajectoires (parfois atypiques) des autres écrivains. Soyez curieux et n’hésitez pas à sortir du cadre pour tracer votre propre voie !

Voici quelques pistes d’inspiration, c’est cadeau 😉 :

  • Passer par l’autoédition pour décrocher un contrat d’édition dans la ME de vos rêves. (E.L James, Aurélie Valognes, Agnès Martin-Lugand, Mélissa Da Costa…)
  • Passer de l’édition classique à l’autoédition et devenez auteur best-seller en reprenant le contrôle de votre carrière (Blandine P. Martin, Caroline Vermalle)
  • Devenez un chroniqueur littéraire très suivi sur les réseaux sociaux à écrivain repéré par une ME. (Agathe Ruga, Julien Rampin…)
  • Passer par un concours pour faire décoller votre carrière
  • Devenez un auteur hybride et exploitez le potentiel de chaque mode de publication (Marylise Trécourt, Julie Huleux…)
  • Faites appel à un intermédiaire pour décrocher votre contrat d’édition : agent littéraire (ex. Librinova propose ce service), plateforme de mise en relation avec les éditeurs (ex. Édith & Nous)
  • Exprimez votre créativité entrepreneuriale, misez sur une stratégie Amazon + marketing digital et vivez confortablement de votre plume (Jupiter Phaeton, A.D Martel)
  • Balancez votre manuscrit dans la cour de votre auteur préféré. Il va certainement tomber sous le charme de votre plume et vous présentera son éditeur ! (Grégoire Delacourt)

Personnellement, pour cette dernière piste, je ne me risquerai pas à tenter l’expérience😅 mais j’adore cette histoire et surtout le message qu’elle abrite. Tout est possible, à condition d’oser l’entreprendre !

Les ami.e.s, j’espère que cet article vous sera utile. Dites-moi tout, qu’en avez-vous pensé ? Qu’avez-vous appris ? Quel est votre retour d’expérience ?

Hâte de vous lire !

Chaleureusement,

Noucia

Il paraît que le partage de connaissances enrichit, je dis ça, je dis rien 😉!

16 commentaires

  • Dalbes

    Bonjour, effectivement le cheminement pour voir son livre publié a changé. Personnellement, je suis auteure hybride, et je ne sais trop ce que je préfère. Il y a des avantages chez les uns et les autres. Mais par exemple, il y aussi des différences entre les maisons d’éditions, petites, grandes, indépendantes, et les plateformes d’autoédition. Je pense que chacun doit faire son chemin.

    • Noucia Adams

      Merci pour ton retour d’expérience. Oui tu as raison, Il y a plusieurs niveaux de choix à faire : le mode de publication et ensuite la structure en elle-même. C’est intéressant d’avoir le choix d’être « hybride » et d’exploiter le potentiel des solutions qui s’offrent à nous aujourd’hui. Au plaisir d’échanger à nouveau sur le sujet.

  • Nadjib SEHILI

    Article très intéressant 👍, choisir la bonne méthode de publication peut être décourageant, mais avec les bons conseils, que vous avez écrits nous pouvons prendre la bonne décision.

  • sebastien

    Merci pour cet article 😉 J’ai appris beaucoup de choses à la lecture de ton article. Je ne connais pas bien le monde de l’édition… Je suis fin prêt !!! Il ne me reste plus qu’à écrire un livre 😉

    • Noucia Adams

      C’est exactement ça, il ne manque plus qu’à écrire le livre! Je pense que tu as déjà le sujet en tête. Et on a toujours besoin d’inspiration et d’optimisme alors je compte sur toi! 😉

      • Fanta

        Merci Noucia. On voit que tu es auteure. C’est très bien écrit et clair. J’aime la partie recul sur soi pour apprendre à mieux se connaître. Merci pour ce très bon article ☺️

  • Monsieur Wayne

    Wow cet article est d’une rigueur ! J’apprécie énormément ce travail de recherche et ce sens du détail. Ça a dû être incroyablement long à produire ! Bravo pour ça. La structure est très bien organisée, c’est un plaisir à lire. Une petite table des matières ne serait pas de refus cependant. 😉 Extrêmement intéressant, ayant aussi pour objectif d’écrire un livre, mais ce n’est pas pour maintenant…

    • Noucia Adams

      Merci pour ce retour qui me fait tellement plaisir 😁! Parce que oui, c’est incroyablement long à produire, je l’avoue. Mais j’avais à cœur de transmettre un maximum de valeur à mes lecteurs et si ça peut t’être utile pour tes futurs projets d’écriture/ publication… c’est l’essentiel!
      Au plaisir

  • Maïté Verhoeven

    Quelle mine d’informations ! Ton article m’a appris énormément de choses en quelques minutes. Le projet d’écrire un livre est présent dans un coin de ma tête. Le jour où il viendra à l’avant plan, je prendrai certainement en compte ton analyse très détaillée et pertinente. Merci.

    • Noucia Adams

      Quel plaisir de te lire Maïté! Merci pour ton commentaire. Je te souhaite d’écrire ce livre que tu as en toi, car c’est une expérience formidable! D’ici là, je planche sur d’autres articles qui pourront ( je l’espère) t’être utiles pour ton futur projet d’écriture ! 😉
      À bientôt!

  • Marie de karma-sante.com

    Je vais partager tout de suite cet article à une amie qui a écrit un livre, je crois son autobiographie.
    Je pense que ça lui permettra d’avoir une bonne base, dès qu’elle sera dans le processus du choix de comment publier son livre.

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