Devenir Auteur Autoédité | Les 3 Qualités Essentielles

Est-ce que l’autoédition est faite pour vous ? Essentiel de se poser la question avant de publier votre livre. À la différence de l’édition à compte d’éditeur ou à compte d’auteur, s’autoéditer consiste à publier son œuvre par soi-même, sans passer par une maison d’édition. Quand on souhaite livrer un ouvrage de qualité professionnelle et trouver son lectorat, je vais être honnête avec vous, c’est un sacré défi ! La vraie question est celle-ci : avez-vous les épaules pour mener à bien cette aventure ? Pour le savoir, demandez-vous si vous disposez des 3 qualités essentielles pour devenir auteur autoédité. Si vous les avez toutes, pas juste 2/3, alors l’autopublication est faite pour vous !

Oui je sais, vous trépignez d’impatience de savoir lesquelles. Alors, c’est parti ! 🚀

L’audace : s’accorder la permission de devenir écrivain

Être capable de se passer de la validation d’un éditeur

Écrire c’est oser, partager sa sensibilité, révéler une part de soi au monde. On est d’accord. Mais s’autoéditer, les amis, c’est grimper encore plus haut sur l’échelle de l’audace. C’est être capable de naviguer en dehors du système traditionnel.

Faire le choix de l’autoédition c’est oser s’autovalider.

L’auteur autoédité est un outsider, une étoile qui cherche à briller intensément en dehors du système solaire.

C’est se passer de la permission d’un éditeur pour publier son livre. L’auteur autoédité fait le pari fou que même sans validation préalable du monde littéraire, son livre sera de qualité professionnelle et trouvera son lectorat.

👉🏽De plus en plus d’autrices et d’auteurs réussissent ce pari. C’est une réalité, qu’on se le dise.

J’ai constaté que la grande majorité des auteurs souffrent du syndrome de l’imposteur. Se présenter comme auteur ou autrice représente parfois un challenge. Même après avoir publié son roman, ce titre d’écrivain semble trop lourd à assumer pour certaines personnes.

Pourquoi ?

Plusieurs raisons à cela, mais on n’a pas le temps de développer ce sujet aujourd’hui 😅 ! Retenons juste que les écrivains ( et je n’ai pas fait exception à la règle) ont le besoin irrépressible d’être reconnu comme tel avant d’oser le reconnaître soi-même.

Le plus souvent cette validation s’obtient par l’acceptation de son manuscrit en maison d’édition, par les éloges des critiques littéraires et des médias…

Dans l’autoédition, on fait souvent dépendre sa valeur en tant qu’auteur du retour de nos lecteurs.

Quand on s’autoédite, on réveille le chevalier courageux en nous et on dit au monde :

J’ai conscience de la valeur de ce que j’écris.
J’ai suffisamment confiance en la qualité de mon œuvre pour vouloir le partager à un grand nombre de lecteurs (malgré le doute, la peur du jugement, le syndrome de l’imposteur).
J’assume pleinement mon authenticité en étant seul responsable de mes choix créatifs et éditoriaux.
La seule validation qui compte pour moi est celle de mes lectrices et de mes lecteurs.

Savoir devenir plus qu’un auteur

L’audace de l’auteur autopublié se manifeste de plusieurs manières. Ne pas rechercher la validation d’un éditeur implique de faire beaucoup plus qu’écrire son livre.

En tant qu’autrice indépendante, le rôle à assurer qui m’a demandé le plus d’effort est celui de vendeuse, de commerciale. Oui, osons les gros mots !

Vous le savez bien, dans l’imaginaire collectif (surtout en France) il existe un malaise par rapport à la vente. On se méfie du vendeur (vous savez, le mythe du marchand de tapis ou du commercial arnaqueur qui nous vend un aspirateur dont on n’a pas besoin).

👉🏽 Si vous avez des compétences en marketing ou des aptitudes commerciales, vous avez de très bons atouts dans votre besace !

On peut légitimement se demander comment concilier la créativité et la vente ? Comment cumuler la casquette de l’écrivain qui est un artiste et celui de commercial ?

Créer et se vendre, ça sonne comme un paradoxe, une antinomie, une sorte d’alliance impossible. Et pourtant l’auteur autoédité a l’audace d’opérer la synthèse de ces deux dimensions.

Il relève ce grand défi parce qu’il a conscience que pour être lu, il faut réussir à se vendre. Il faut apprendre à promouvoir son livre.

Alors, je vous laisse imaginer l’effort mental que doivent faire les auteurs indépendants (en tant qu’artistes) pour démarcher des libraires ou des responsables d’espaces culturels.

2 L’état d’esprit d’un entrepreneur comme qualité essentielle d’un auteur autoédité

L’auteur indépendant est un créatif entrepreneur. Oui, osons cette expression, car c’est bien de ça qu’il s’agit.

L’auteur autopublié s’apparente à un freelance. Il bouleverse les règles du jeu traditionnel sur le marché du livre et en crée de nouvelles, les siennes.

L’écrivain autoédité prend sa carrière en main en devenant l’architecte de son propre parcours.

L’aptitude à gérer une activité complexe pour les écrivains indépendants

Quand on s’autoédite, on doit s’investir dans le processus global de son parcours d’auteur, car après le point final, on sait qu’une autre aventure commence pour chaque ouvrage :

• Assurer tout le processus éditorial (relecture, correction, mise en page, couverture). Ce qui implique du management transversal vis-à-vis des différents prestataires avec lesquels on va collaborer.
• Choisir la plateforme d’autoédition pour publier son livre (une étude comparative s’impose).
• Promouvoir son roman auprès de son lectorat potentiel (l’art suprême de l’auteur stratège 😁😎).
• Faire l’administratif (déclarations auprès de l’URSSAF pour les artistes auteurs, comptabilité… comme tous les freelances, pas le choix).
• Gérer sa communication sur les réseaux sociaux, entretenir de bons liens avec ses partenaires…

L’écrivain autopublié est un chef de projet aux antipodes du cliché de l’auteur cloîtré dans sa résidence d’artiste idéalement située sur une île déserte.

Les compétences stratégiques à développer dans l’autoédition

L’autopublication implique le choix d’être responsable de son destin d’auteur.

L’auteur indépendant qui souhaite réellement avoir une communauté de lecteurs va mettre en place des stratégies pour :

• la publication de son livre (prévoir un lancement pour créer l’engouement le jour de la sortie du roman);
• sa communication digitale (site auteur, réseaux sociaux);
• la gestion de ses collaborations (salons, libraires, professionnels sur livre, chroniqueurs…);
• construire son branding d’auteur, sa marque personnelle, son image en tant qu’artiste (univers livresque, les couleurs associées, les valeurs transmises…

Toutes les actions doivent être pensées et s’inscrire idéalement dans un plan stratégique. À défaut, l’autoédition risque de ne pas produire les fruits escomptés.

⚠️ Non mais attendez, je sais ce que vous vous dites : « Noucia, mais c’est trop, on ne peut pas faire tout ça ! » Alors, prendre en main la globalité de son parcours en tant qu’écrivain ne veut pas dire tout faire soi-même ! Non non !

👉🏽 L’une des clefs du succès en autoédition consiste à bien s’entourer en choisissant avec soin ses partenaires, ses relations.

👉🏽 Pour développer une vision stratégique, il est nécessaire d’avoir une vision globale du processus. Je vous offre le plan d’action pour devenir auteur.e indépendant.e en 11 étapes pour vous aider à établir votre stratégie.

3 La persévérance, une capacité indispensable pour l’écrivain autopublié

Sans la persévérance, difficile d’aller loin sur le chemin de l’autoédition. Soyons clairs. Si le parcours d’écrivain n’est pas un long fleuve tranquille, celui de l’auteur autoédité s’apparente à un pèlerinage au parcours escarpé, il va falloir garder la foi 😅 !

Savoir faire face aux épreuves de l’auteur autoédité avec un mindset solide

L’auteur indépendant doit cultiver son mental pour faire face aux nombreuses difficultés. Voici une liste non exhaustive des problématiques récurrentes des aventuriers de l’autoédition :

• faire face au jugement souvent négatif porté sur l’autoédition par le monde littéraire;
• affronter la suspicion des libraires et les apriori ou critiques des lecteurs;
• le financement nécessaire pour produire un ouvrage de qualité professionnelle;
• le manque de visibilité dans les librairies;
• prises de têtes administratives et/ou techniques (site de l’URSSAF, utilisation des outils digitaux).

Bon, je m’arrête là, je ne veux pas vous faire fuir 😅 !

Et je vous rassure, pour chaque problème, il existe des solutions. La première chose à faire étant de travailler sur son état d’esprit.

👉🏽 Pour vous y aider, je vous recommande la lecture des 5 principes clés pour mener une vie d’auteure avec sérénité. C’est une bonne base pour renforcer sa persévérance.

S’organiser et s’améliorer en continu : aptitudes clés pour relever les défis de l’autoédition

Vous l’avez compris, l’auteur autoédité a constamment des défis à relever, des objectifs à atteindre. Selon moi, l’enjeu principal serait de trouver un équilibre entre écriture, vie professionnelle, vie personnelle et sa mini-entreprise d’autoédition.

Le temps n’est pas extensible, et comme expliqué plus haut, l’écrivain indépendant, en plus de vouloir consacrer du temps à sa passion, doit gérer sa propre carrière comme un manager.

Il doit donc développer une organisation efficace comme tout indépendant ou toute personne souhaitant s’investir dans un projet d’envergure.

Cela revient à s’organiser pour ne pas se décourager, se former en continu pour s’améliorer dans plusieurs domaines :

• La connaissance du marché du livre son fonctionnement, les acteurs…
• Le marketing de contenu digital (le moyen privilégié pour développer sa visibilité quand on pas un énorme budget à mettre dans de la publicité).
• La maîtrise des fonctionnalités d’Amazon KDP (publication, publicité) si on utilise cette plateforme.
• La gestion d’une micro-entreprise ou d’un side project (stratégie, suivi, déclarations…).

👉🏽 La solution? S’améliorer en continu. Le web regorge de contenu de qualité sur tous les domaines et de formations répondant à vos besoins.

Et don’t panique ! Je ferais de mon mieux pour apporter des réponses sur ce blog. 😉

Si vous avez ces trois grandes qualités en vous, n’ayez pas peur de vous lancer dans l’autoédition.

Sincèrement, je ne vais pas vous mentir, c’est difficile (quand on à cœur de faire les choses avec rigueur et que l’on souhaite constituer un véritable lectorat) mais c’est une école formidable et la communauté des auteurs indépendants est vraiment sympa 😉 !

Alors, l’autoédition et vous, cap ou pas cap ? 😉

Dites moi tout en commentaire.

Chaleureusement,

Noucia